Une nouvelle législation encadre Airbnb au Japon
La location de courte durée ne pourra excéder 180 jours par an et tous les logements affectés à cette utilisation devront être déclarés.
L’été s’annonce difficile, voire catastrophique pour les utilisateurs des services de location de courte durée au Japon. Entrée en vigueur le 15 juin, la nouvelle loi qui doit clarifier le fonctionnement de ces locations, appelées « minpaku » dans l’Archipel, pourrait dans le même temps menacer leur avenir.
Le texte oblige les propriétaires à déclarer aux autorités locales le ou les logements qu’ils réservent à cette activité. Des vérifications, principalement des mesures de sécurité, sont obligatoires. Par ailleurs, chaque logement ne peut être affecté plus de cent quatre-vingts jours par an au minpaku. L’amende en cas de non-respect de ces obligations est fixée à 1 million de yens (7 780 euros).
Anticipant l’entrée en vigueur du texte, les professionnels ont adopté des stratégies différentes. Airbnb, le numéro un du secteur arrivé en 2014 au Japon a réduit de plus de 62 000 en mars à moins de 14 000 début juin le nombre de logements disponibles. Le site précise que pour que les logements supprimés soient à nouveau accessibles, les propriétaires doivent montrer leur autorisation. Le chiffre devrait encore baisser car, le 8 juin – dernière donnée disponible – seules 2 700 demandes avaient été déposées.
Activité en plein développement
D’après Airbnb, le gouvernement a même demandé d’annuler toutes les réservations faites avant le 15 juin pour des logements non agréés. La décision a « surpris » l’entreprise qui s’inquiète de voir « menacée l’expérience de milliers de touristes devant venir au Japon ». Airbnb a prévu une enveloppe de 10 millions de dollars (8,6 millions d’euros) pour dédommager les personnes concernées. Le groupe recommande également à ses clients de contacter l’agence japonaise de voyages JTB pour trouver une solution de rechange.
Article complet sur lemonde.fr