Un ouvrier japonais du stade pour les jeux olympiques se suicide
Un cas de « karoshi » ou mort par excès de travail
Le jeune ouvrier avait accumulé 200 heures supplémentaires sur le mois qui a précédé la découverte de son corps en avril, a indiqué vendredi dernier l’avocat de la famille, Hiroshi Kawahito. Ce dernier décrit des emplois du temps « extrêmement serrés » sur le chantier et des ouvriers « soumis à de fortes pressions ».
Ses parents ont déposé il y a une dizaine de jours une demande de dédommagements. Ils ont aussi demandé au gouvernement que la perte de leur fils soit reconnue en tant que cas de « karoshi » ou mort par excès de travail, dont sont victimes des centaines de personnes par an dans l’archipel.
« Nous étions inquiets de voir son peu d’heures de sommeil« , ont dit ses parents dans un communiqué, ajoutant qu’il se réveillait à 04H30 du matin pour revenir à la maison à minuit. « Nous ne voulons pas que d’autres gens meurent de surmenage comme notre fils », ont-ils déclaré.
Le Japon édifie à marche forcée le principal site des Jeux olympiques, après des déconvenues qui ont retardé la construction de cet équipement dont le projet initial avait vu son coût gonfler à 2 milliards de dollars.
L’ouvrier japonais était à bout
L’avocat précise que le jeune homme, dont le nom n’a pas été dévoilé, avait disparu en mars, laissant un mot où il disait avoir « atteint la limite physique et mentale ».
Les organisateurs des JO 2020 se sont dits « attristés » par la nouvelle, s’engageant à « tout faire pour veiller à ce qu’un tel événement tragique ne se reproduise pas ».
En décembre, le patron de la plus grande agence publicitaire japonaise Dentsu avait démissionné à la suite du suicide d’une jeune recrue qui accomplissait de manière régulière plus de 100 heures supplémentaires par mois.
Source: 20 Minutes