Un japonais a replanté 40 millions d’arbres de forêt vierge
On parle souvent de la disparition des forêts primaires, ces forêts dites « vierges » qui n’ont pas encore subi l’influence (évidemment négative) des activités humaines. Chaque année, on estime à six millions d’hectares la superficie de forêts primaires qui disparaît soit par déforestation, soit par modification. Six millions d’hectares, c’est deux fois la surface de la Belgique… et c’est chaque année! Mais il existe un autre chiffre important relatif aux forêts vierges, plus positif : aujourd’hui encore, elles représentent plus du tiers des forêts dans le monde. Cela veut dire que tout n’est pas perdu…
Et s’il y a un botaniste qui n’a pas encore perdu espoir, c’est Akira Miyawaki. Ce jeune japonais de 90 ans,s’intéresse depuis toujours à la botanique et à la nécessité de préserver les forêts primaires. Pour une raison très simple : elles sont, selon lui, essentielles à la survie de l’humanité. L’enjeu est donc de taille!
Du coup, il a étudié un concept appelé végétation potentielle naturelle (« senzai shizen shokusei » en Japonais) et élaboré dans la foulée de ses recherches la meilleure manière de replanter des arbres indigènes afin de reconstituer ces forêts primaires.
« Il est important de bien comprendre qu’on ne peut pas planter n’importe quoi n’importe comment, parce que dans le monde végétal, il existe des vraies plantes mais aussi ce que j’appelle des fake plantes – explique Akira Miyawaki à nos confrères de la télévision japonaise UBrainTV. Les vraies plantes résistent à des conditions extrêmes et vivre très longtemps. Les fakes ont l’air tout aussi fortes, mais meurent facilement. C’est pour cela que je les appelle fake plantes. »
Les arbres indigènes, adaptés au terroir local, ont des racines plus profondes, ils sont plus stables et peuvent résister aux conditions environnementales les plus extrêmes. Les forêts composées de ce genre d’arbres sont donc de vraies forêts pour le botaniste japonais, car leur végétation suit les règles de la nature, en coexistence et en compétition… des règles en vigueur sur Terre depuis plus de 4 milliards d’années!
Source: rtbf.be