La ville de Tokyo va reconnaître les unions de même sexe
La ville de Tokyo va reconnaître les unions de même sexe, a annoncé mardi 7 décembre la gouverneure de la capitale japonaise Yuriko Koike, une nouvelle étape symbolique alors que le mariage gay n’existe pas à l’échelle nationale au Japon. «En réponse aux vœux des habitants de Tokyo et de ceux qui sont concernés par ce sujet, nous allons faire des préparatifs pour reconnaître les unions de même sexe» d’ici à début 2023, a déclaré Yuriko Koike.
L’arrondissement tokyoïte de Shibuya a été la première collectivité locale du pays à proposer des certificats d’unions à des personnes de même sexe, en 2015. D’autres arrondissements de Tokyo et plusieurs départements japonais ont suivi. Et une centaine de collectivités territoriales japonaises proposent actuellement de tels certificats.
Sur Twitter, l’organisation militante Marriage for All Japan s’est félicitée de l’annonce de Yuriko Koike, tout en rappelant que la portée de ces certificats est symbolique et appelant le gouvernement à «se dépêcher» de reconnaître le mariage gay. En effet, faute d’une législation nationale, l’utilité de ces documents locaux demeure très limitée, au-delà de simplifier parfois certaines démarches comme louer un appartement en commun ou être autorisé à rendre visite à son conjoint à l’hôpital. Très peu de couples gays au Japon se sont d’ailleurs procuré de tels certificats jusqu’à présent.
Le Japon est le dernier pays du G7 à ne pas reconnaître le mariage pour tous, bien qu’une majorité de la population y soit désormais favorable, selon des sondages. Le Parti libéral démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir freine sur la question depuis des années, arguant que les unions de même sexe ne sont «pas prévues» par la Constitution, laquelle n’a jamais été amendée depuis son entrée en vigueur en 1947.
Source: Le figaro