Selon un défenseur mauricien de l’environnement, il faudra probablement des décennies pour réparer les dégâts causés par le pétrole qui s’échappe du vraquier japonais. Le navire s’est échoué près de l’île Maurice le 25 juillet.
Vikash Tatayah est responsable de la sauvegarde à la Mauritian Wildlife Foundation. Il s’est exprimé lors d’une interview en ligne avec la NHK sur les 1000 tonnes environ de pétrole lourd qui s’écoulent dans l’océan Indien.
M. Tatayah a expliqué que l’accident s’était produit à environ deux kilomètres d’une réserve naturelle. Selon lui, des efforts y sont en cours depuis plus de 35 ans pour la protection d’oiseaux en voie de disparition et de plantes rares.
Il a affirmé que différentes espèces de poissons et de crabes ont péri à cause de la fuite de pétrole.
Selon M. Tatayah, les zones humides de la mangrove, protégées par la Convention de Ramsar, ont elles aussi été endommagées. Il a ajouté que les sols contaminés allaient avoir un impact sur les oiseaux et les insectes à moyen et long terme.
Le responsable a expliqué que les effets économiques, le long de la zone côtière, allaient être dévastateurs, de nombreuses personnes dépendant énormément sur la pêche et le tourisme.
Selon Vikash Tatayah, bien que l’île Maurice n’ait pas été fortement touchée par le coronavirus, il y a maintenant « deux pressions qui pèsent sur l’économie locale ».
Il a indiqué que « cette zone attendait avec impatience d’avoir des touristes » de nouveau, une fois les frontières rouvertes, mais que cette fuite de pétrole aura des effets sur « les prochaines années à venir ».
M. Tatayah a demandé à Mitsui O.S.K. Lines, qui exploite le navire, de fournir « une indemnité appropriée ». Il a également indiqué : « Nous devons comprendre ce qui s’est passé, pourquoi le bateau est venu si près de nous, alors qu’il était censé être loin de nous. »
Il a également demandé au Japon de coopérer. « Le Japon pourrait nous être utile en essayant de restaurer les coraux qui ont été endommagés ou qui pourraient avoir été tués par les produits pétroliers » a-t-il ajouté.
M. Tatayah espère que l’île Maurice obtiendra le meilleur de « la technique d’expertise et des ressources » du Japon. Il sera alors possible « de rétablir les écosystèmes marins et terrestres de la région ».