La princesse Ayako renonce à son titre impérial en épousant un roturier
La princesse Ayako a épousé Kei Moriya, un employé de la société de transport maritime Nippon Yusen Kaisha. La jeune femme de 28 ans et son conjoint de 30 ans se sont dits « oui », lundi, au sanctuaire Meiji à Tokyo au cours d’une cérémonie privée.
Près de 1 000 personnes se sont déplacées dans l’espoir d’apercevoir le couple et présenter leurs vœux de bonheur en criant « Banzai ». « Je suis emplie de joie de me marier et de voir autant de personnes nous rendre visite au Meiji-jingū pour nous féliciter », s’est réjouie la princesse.
Une loi inégale entre les femmes et les hommes
En se mariant par amour et en choisissant de s’unir à un roturier, la princesse a renoncé à son titre de noblesse. La princesse Ayako est la plus jeune fille de la princesse Hisako et du feu prince Takamodo, cousin de l’empereur Akihito. « Je quitte la famille impériale aujourd’hui, mais mon soutien à Sa Majesté l’empereur et à l’impératrice restera inchangé », a déclaré la princesse Ayako. Une loi entrée en vigueur en 1947 impose aux femmes de la famille royale de renoncer à leur titre lorsqu’elles épousent un homme non issu de l’ aristocratie. Cette règle ne s’appliquant pas à leurs homologues masculins, l’actuel empereur du Japon, Akihito – le premier à se marier avec une roturière – a pu conserver son statut et son épouse a rejoint la famille royale.
Une pénurie d’hommes et des femmes démissionnaires
La plus ancienne monarchie du monde connaît une crise. La loi impériale stipule que le trône doit être transmis aux héritiers masculins, mais la famille royale ne compte que quatre hommes et un garçon mineur. Une modification de la loi a été envisagée par le passé car Naruhito, le fils aîné de l’empereur qui lui succédera en 2019, n’avait qu’une fille mais la naissance d’un fils en 2006 a entraîné l’abandon d’un possible amendement. Le prince Hisahito, aujourd’hui âgé de 12 ans, est en troisième position dans l’ordre de succession.
L’abandon de ses fonctions royales par la princesse Ayako, bientôt suivie par la princesse Mako qui épousera, elle aussi, un roturier en 2020 a relancé le débat sur le rôle des femmes dans la monarchie japonaise et leur accès au trône.
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