Le premier ministre dissout l’Assemblée pour provoquer des élections anticipées
La chambre basse du Parlement japonais a officiellement été dissoute, jeudi 28 septembre, sur décision du premier ministre de droite, Shinzo Abe, qui provoque ainsi des élections anticipées dans lesquelles son parti va devoir affronter celui de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike.
« En vertu de l’article sept de la Constitution, la chambre basse est dissoute », a déclaré jeudi peu après midi le président de cette assemblée en session plénière. « Banzai, banzai, banzai » (longue vie à l’empereur), ont hurlé les députés en levant les bras au ciel, puis ils ont déserté l’hémicycle, où devait s’ouvrir ce même jour une session parlementaire extraordinaire. « Un difficile combat commence aujourd’hui », a déclaré ensuite à ses troupes M. Abe. « Nous devons résoudre le problème des missiles et du programme nucléaire nord-coréen et avons la responsabilité d’embellir la vie des citoyens », a-t-il ajouté.
Le premier ministre a accéléré le calendrier électoral dans le but de couper l’herbe sous le pied de Mme Koike, mais, rompue aux tactiques du monde politique, cette dernière avait déjà fourbi ses armes. Elle a annoncé, lundi, la création du Parti de l’espoir et en a pris la direction. Elle est en passe de faire voler en éclats le Parti démocrate, formation de centre gauche qui, bien que très affaiblie, était jusqu’à présent la figure de proue de l’opposition.
Source et article complet : Le monde