Le Japon est en pénurie de … Chips
Alors que les pommes de terre se font de plus en plus rares au pays du Soleil levant, le prix de certains paquets de chips s’envole aux enchères.
Les chips sont-elles en train de devenir un produit de luxe, particulièrement recherché? Au Japon, faute d’une récolte suffisante de pommes de terre, les mangeurs de chips sont à la diète. Le spécialiste national des en-cas a en effet été contraint de stopper la vente des fameuses « potato chips », dont les Nippons raffolent.
Ainsi, depuis le 12 avril dernier, la vente d’une trentaine de variétés de chips a été « suspendue progressivement », a indiqué un porte-parole de Calbee, ce mercredi. Problème: « Nous ne savons pas à quel moment nous pourrons reprendre », a-t-il poursuivi.
Une mauvaise récolte en cause
Le producteur Calbee, qui s’ingénie à varier les saveurs de ses chips, et son concurrent Koikeya utilisent dans leurs usines des pommes de terre de Hokkaido. Cette île agricole septentrionale a été victime, l’an dernier, du passage de violents typhons qui ont ruiné la récolte du féculent, prévue en août-septembre. Le groupe Koikeya, aussi, a dû momentanément cesser de livrer certaines de ses chips, mais il a en partie repris.
Le géant nippon de la chips fragilisé
Un vrai souci dans ce pays où le marché des chips a été évalué, l’an passé, à 131 211 tonnes pour une valeur de 162,8 milliards de yens, soit 1,35 milliard d’euros, selon les chiffres communiqués par l’Association des fabricants d’aliments à base de céréales. Selon Le Monde, la société Calbee détient 73% du marché.
Commercialisant des en-cas aux pommes de terre depuis plus d’un demi-siècle, le groupe estime avoir totalisé pour son exercice 2016 un chiffre d’affaires de 250 milliards de yens, soit 2,1 milliards d’euros. La moitié correspond aux ventes des « potato chips » et d’autres variétés de snacks aux pommes de terre au Japon.
Un recours limité aux pommes de terre américaines
Également très réputé pour ses variétés de céréales, le producteur japonais importe en provenance des Etats-Unis une partie des pommes de terre qu’il utilise. Toutefois, ces importations ne sont pas suffisantes: »les réglementations du ministère de l’Agriculture limitent les quantités, la période d’arrivage et la zone dans laquelle elles peuvent être transformées », souligne Masaya Kawase.
En l’occurrence, la firme ne peut employer des pommes de terre américaines que dans deux usines du Sud-Ouest, Kagoshima et Hiroshima, d’où la difficulté d’assurer une production suffisante.
Source: L'express