Suttsu, une ville de Hokkaido, la préfecture la plus au nord du Japon, s’est portée candidate pour participer à la première étape de l’enquête gouvernementale devant permettre la sélection d’un site de stockage définitif des déchets nucléaires.
Le maire de Suttsu, Kataoka Haruo, a soumis vendredi à Tokyo la demande à l’Organisation japonaise de gestion des déchets nucléaires, la NUMO.
La ville est candidate à la première des trois études menées par le gouvernement pour choisir un site de stockage définitif des déchets hautement radioactifs des centrales nucléaires.
Le président de la NUMO, Kondo Shunsuke, a remercié la ville pour sa candidature. Il a exprimé son respect pour la volonté de la municipalité de participer à un important projet étatique.
M. Kataoka a répondu que de nombreux défis allaient devoir être relevés et a sollicité le soutien de l’État.
Suttsu est la première municipalité à se porter candidate pour l’enquête depuis que le gouvernement a rendu publique en 2017 une carte figurant les zones jugées scientifiquement adéquates pour héberger ces sites souterrains.
En 2007, une municipalité de la préfecture de Kochi, dans l’ouest du Japon, avait déposé une demande similaire, mais l’avait retirée en raison de l’opposition des habitants.
La NUMO prévoit de commencer l’enquête à Suttsu après avoir obtenu l’accord du gouvernement. Cette première étape devrait durer environ deux ans.
Le village de Kamoenai, également à Hokkaido, envisage aussi de postuler.
La première étape pourra commencer dans les deux municipalités. Cela permettra de faire avancer ce projet longtemps bloqué.
Des résidents s’opposent toutefois à l’enquête et le gouverneur de Hokkaido a déjà déclaré qu’il refuserait le lancement de la deuxième étape.
La première étape doit se traduire par le versement d’un maximum d’environ 19 millions de dollars de subventions publiques sur deux ans. Les étapes suivantes ne peuvent être conduites sans l’accord de la préfecture.